Les auteurs de suitespot ne s’en cachent pas : voyager est une passion. Dans le cadre de cette série, nous vous parlerons de façon authentique de nos destinations favorites afin de peut-être vous inspirer pour vos voyages futurs.


L’aventure est partout, la beauté est quotidienne, bien qu’il soit parfois compliqué de la remarquer, de la trouver, de la construire. J’aime mes villes, mes rues bien connues, le confort des souvenirs d’enfance. Mais plus encore j’aime les valises, les sacs à dos, l’odeur et la chaleur du tarmac, les panneaux multicolores des mille destinations possibles comme mille choix, mille rires et pleurs, j’aime les chansons inconnues aux sons inédits, les alphabets vertigineux et les moments de doutes.

Nous voici à l’aéroport de Berlin, en jaune fluorescent s’affichent les noms de villes, de pays, inconnus pour certains, les horaires clignotent et mon cœur s’emballe. Si je devais choisir là maintenant, sans prendre en compte les pandémies mondiales, les cracks boursiers ou les examens. Où aller ? Dans quel avion monter ? Voyage au pays des rêves qui m’ont marqué en attendant ceux qui, prochainement, me feront à nouveau danser.

Mongolie, les plaines et le désert de Gobi

L’immense espace, presque infini parfois, des villes gigantesques, des vides sidéraux sidérants, c’est tout de dont je me souviens. De ce mois passé en Mongolie, dans les plaines du Sud, d’Oulan-Bator jusqu’au désert de Gobi puis en revenant grâce au Transmongolie, mes principaux souvenirs restent les étonnements successifs provoqués par une planète autre, un monde aux antipodes du nôtre, dont ma méconnaissance de sa grandeur m’a beaucoup questionné. Si je m’y perdais, pour toujours, quelle serait ma valeur ici où je ne connais rien où le monde m’est étranger et mes repères inexistants.

Le voyage fut éprouvant, bien que nous fussions en famille, mais tout porte ici à s’interroger. Non seulement les paysages, splendides, mais étonnants, mais aussi la rencontre avec les habitants, avec leurs coutumes et leurs habitudes, leur architecture et leur histoire, leurs idées et leurs traumatismes, leur façon de voir leur vie et leur futur, de concevoir leur place dans le monde.

Ce fut tel un grand plongeon qui bien souvent durant mes années adolescentes suivantes m’a permis non seulement de rêver, mais de relativiser, de penser à la différence, à la tolérance et à la relativité de nos pensées, à leur caractère construit. Encore aujourd’hui, l’attirance persiste et Oulan-Bator, grande ville cent fois modifiée et influencée à la fois par la Chine et la Russie voisine, me recroisera, il est certain, d’ici peu.

Burkina Faso, les bivouacs poussiéreux

Ils chantent et dansent, les autres ont peur, moi je suis fascinée. Les couleurs sautillent, virevoltent, de haut en bas de droite à gauche. Les mains se tendent et les gorges se déploient. L’espace s’ouvre et les forces se déchainent. Je suis facilement impressionnable peut-être, mais tout est si puissant, pourquoi Paris est si gris et ses habitants si moroses ?

Le matin est chaud, le soir aussi, leurs odeurs se ressemblent mais diffèrent. Ma favorite est celle du soir, quand la poussière retombe, que la sueur s’évapore et que buissons et arbustes se reposent enfin, heureux d’avoir une fois de plus survécu à la chaleur écrasante d’une journée interminable. Le bivouac est monté, les rires sont encore doux et le repas sur le feu. C’est l’heure du carnet de voyage, des dessins et des souvenirs conservés, papiers, feuilles, pierres, soigneusement déposés dans la boîte de la portière du 4×4. Des voyages multiples dans ce pays où ma famille a résidé un temps m’ont forgé un amour puissant des pistes poussiéreuses.

Les mille chemins tortueux du Maroc

En 2018, nous nous sommes envolés pour Marrakech, avant de grimper dans un 4×4 à l’assaut des paysages marocains, entre montagnes et vallées, rivières et déserts. Je me souviens de beaucoup de routes, de paysages, de vent, de tempête de sable, de neige. De marchés aussi, de tajines et de pluies, de sourires et de disputes. De vie, beaucoup et partout.

Le nez écrasé sur la vitre arrière d’un engin lancé à toute allure sur les pistes, chaque virage manque de me briser l’os du nez, mais le cartilage amorti. Les chemins caillouteux bercent le reste de la troupe et les emportent dans un sommeil profond, mais mon attention ne peut être détournée. Le bleu criant du ciel jure avec le rouge flamboyant des monts et leur lancée infinie vers le ciel se voit contrastée par la chute tortueuse dans le gouffre immense dans lequel nous nous engageons. Je suis captivée. Souvent, vous l’aurez remarqué, mon jeune âge m’a obligé à rentrer, à reculons, des voyages, qui sait ce qu’il en sera les fois à venir.

De Marrakech à Merzouga, à travers les montages enneigés de l’Atlas, les Gorges du Dadès puis la vallée des Roses, par les décors de cinéma de Ouarzazate en finissant par les villages troglodytes berbères, il n’y a pas d’âge pour voyager, pour comprendre la grandeur des paysages et être frappé par la petitesse de notre monde mental.

La traversée de la Norvège

Oslo est une ville grande, étrange, pas très sauvage. Après avoir été bercée des images des pays scandinaves proches de la nature, de leurs fjords et leurs humides vallées, il me fallait découvrir l’intérieur de la Norvège et ses mille surprises.

6 h, gare d’Oslo, un petit train m’attend sur le quai. Il m’emmènera durant 7 belles heures jusqu’à l’autre extrémité du pays, à Bergen. Bien heureusement, j’ai une place fenêtre, et je me place dans le sens de la marche pour voir en premier, les paysages qui s’annoncent à l’horizon. Le trajet est long, mais cela le rend d’autant plus beau. Réjouissant au début, les premières heures, tout se teint différemment progressivement, devient plus enchanté, plus poétique, moins impressionnant mais plus magique, comme si après avoir ressenti toute la beauté voici que je voyais la profondeur des paysages et du pays, ou du moins je l’apercevais.

Cette aventure gentiment féérique m’amène donc jusqu’à Bergen, d’où il me faut repartir peu après. J’en garde un souvenir voluptueux, souvenir d’un moment bref, mais qu’il me tarde de redécouvrir, en m’aventurant davantage au nord du pays.

Un voyage dans les Balkans

Plouf, me voici deux mois en Croatie, tombés dans une Europe si proche, mais si lointaine dont l’histoire, la culture, les références et les paysages me sont inconnus. Une occasion de s’immerger non pas seulement dans la raquia, mais aussi dans les langues, les mœurs et les burek de la région, en plein été d’une jeunesse avide de découvertes.

Accompagnée d’amis rencontrés sur la route, les bus verts et orange nous menèrent aux quatre coins des Balkans, parfois le temps d’une journée, d’un week-end ou d’un peu plus. Ljublana, Split, Zadar, Zagreb, Plitvice, Budapest et d’autres noms auparavant inimaginés devinrent vite des terrains de jeux de grande taille et d’une grande beauté.

Nos chemins se croisèrent beaucoup en Croatie, qui nous offrit des aventures mémorables. C’est, selon moi un pays qui se laisse adopter facilement, qui est d’une grande sécurité et dont il n’est pas difficile de tomber amoureux, qu’importe son âge ou ses intérêts, ce qui ne manquât pas d’arriver. Petite sur la carte et quelque peu dans l’ombre de l’Italie voisine, la Croatie me semble pourtant être déjà bien plus dépaysante, plus entière. À très vite.

Mes destinations préférées, en bref

Sûrement est-ce aisément remarquable : mes voyages passés et futurs m’inspirent et me meuvent. Choisir cinq d’entres eux fut complexe, mais cela m’a surtout encore une fois rappelé tant de souvenirs que mon envie de m’envoler s’en voit revigorée. Je vous invite à faire de même, car il n’y a de rêves plus doux par ces temps que ceux bercés par les souvenirs, photos, notes ou croquis. Si vous désirez plus de conseils sur les destinations ci-dessus, n’hésitez pas à me contacter ! Découvrez également comment j’en suis venue à voyager.


Notez que dans chacun des pays mentionnés plus haut, vous pouvez réserver un séjour dans un hôtel de luxe auprès de suitespot Hôtels.

Auteur

Toujours à la recherche d'improbables nouvelles destinations, Camille partage son temps entre les études et les voyages autour de l'Europe et du monde. Chez suitespot, elle fait de votre écran une première fenêtre vers les destinations à venir et vous aide à planifier votre aventure prochaine.

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